Extrait du journal

Si les privilégiés hurlaient de fo reur contre ce gouvernement prolétaires et de petits bourgeois au contraire, tout ce qu'il y avait de travailleurs conscients dans 10 monde étaient animés d'une grande espérance. Mais l'Internationale ne comptait pas des millions d'adhrents. Les masses prolétariennes, nombreuses sans doute, mais ignorantes, ne constituaient qu'une force amorphe et ne pouvaient être ni nationalement, ni internationale ment d'aucun secours à ce pouvoir nouveau. En France même, les soulèvements de Lyon, Saint-Etienne Le Creusot, Marseille, Narbonne, Limoges, Varilhes furent pour ainsi dire sans lendemain. Il y eut pour tant beaucoup de villes petites et grandes, dont les municipalités fi rent parvenir à Thiers des protestations, propositions d'arbitrage ei sommations de faire la paix avecParis, Si la Commune avait pu envoyer des délégués dans les départements où l'opinion, .bien que trompée odieusement par le gouvernement de Versailles, était favorable à la République et à la thèse de l'autonomie communale, nul doute qu'elle eût été victorieuse; et Thiers n'eut gain de cause contre elle que parce qu'il dut déclarer à maintes reprises et donner sa parole que la forme républicaine du gouvernement aérait maintenue. C'est ainsi qu'on a raison de dire que la Commune- a sauvé la République **&&&■...