Extrait du journal

LE coup a été frappé. 11 a même été frappé dur. Ces Messieurs de la presse de réaction l'encaissent en contraignant leur grimace. L'Echo de Paris reprend la diversion classique et somme le gouvernement Laval de dissoudre le parti communiste avant de toucher aux Croix de Fèu. Le Temps feint de prendre la chose au badinage, ce qui d'ailleurs ne lui réussit guère, car il ne faut point forcer son talent. Pensez donc ! Des socialistes et des communistes se sont permis de rappeler au Président du Conseil Laval le devoir premier de sa charge, qui est de défendre contre les assauts factieux les institutions et les libertés démocratiques. Imagine-t-on un spectacle plus plaisant, plus « pittoresque ». Mais si plaisant que soit le spectacle, on sent bien que le Temps n'éprouve nulle envie d'en rire. Comme leurs confrères et complices, ces Messieurs du Temps « l'ont senti pas ser... »....