Extrait du journal

JE n'ai pas dissimulé que l'opinion du Parti, unanime tant qu'il s'agit de la sécurité directe et distincte du pays, se nuançait ou se partageait, au contraire, dès qu'on envisage les risques de guerre pouvant résulter pour la France de ses relations contractuelles avec d'autres nations. Les pactes généraux, comme celui de la Société des Nations, les pactes particuliers, qui lient la France à telle ou telle nation déterminée, doivent-ils être condamnés, admis, recommandés par le Parti? Les positions théoriques ou traditionnelles du Parti doivent-elles être, ou non, révisées en fonction de l'état actuel de l'Europe ? Le prolétariat doit-il, ou non, se déclarer solidaire des risques de guerre que peut entraîner le jeu des pactes ? Sur tous ces points, les divergences sont réelles. Mais, ainsi que je l'indiquais hier, ce débat lui-même recèle des éléments d'accord ou d'unanimité que je tiens à extraire et à faire ressortir....