Extrait du journal

Trois paragraphes, ainsi qu'on l'avait annoncé d'avance. Le premier exprime la volonté réciproque des deux gouvernements d'assurer entre les nations des relations pacifiques « et de bon voisinage ». Personne, en France, ne refusera de souscrire à cette assurance. Personne, depuis bien des années, n'a nourri de desseins hostiles contre l'Allemagne, fûtce contre l'Allemagne hitlérienne ! Le socialisme français, en particulier, s'est constamment employé à éliminer les sujets de litige entre les deux peuples. 11 n'a jamais hésité, quand il en a eu le pouvoir, à prendre les initiatives qui pouvaient conduire à leur rapprochement au sein d'une Europe pacifiée. Mais, comme le dit la Déclaration, les relations francoallemandes sont « l'un des éléments essentiels de la paix générale » ; elles n'en sont pas l'élément unique. Les grandes crises européennes de cette année, crise espagnole, crise autrichienne, crise tchécoslovaque ne posaient pas de conflit direct, spécial à l'Allemagne et à la France, circonscrit entre elles. La Déclaration franco-allemande n'eût rien valu contre les périls que la Paix a courus hier. Vaudra-t-elle contre les périls de demain ?...