Extrait du journal

« Après l’acte constitutionnel du IG mai, vous avez voulu donner à la nation le temps de se recueillir, de choisir des mandataires dévoués à ses véritables intérêts; vous avez voulu que ceux qui se livraient, par ignorance ou par aveuglement, aux ambitieux et aux violents, se retinssent à des sentiments plus raisonnables ; tout ne s abîmerait-il pas si nous étions plongés, de nouveau, dans les hasards des utopies sociales, et exposés aux entreprises révolutionn.-iires? Combien nous sommes touches, en voyant à vos côtés ce jeune et clairvoyant ministre de l’intérieur, dont l’énergie égale le savoir; il vous seconde dans votre œuvre politique, et nous, ses compatriotes, nous ne saurions trop l’en féliciter, et en être enorgueillis, car votre politique, M. le Président, ne prend pour guide que le bon sens et le patriotisme. Croyezle, malgré les outrages, les calomnies, l’intimidation organisée, la majorité du peuple est avec vous. Vous resterez au pouvoir jusqu’au terme légal de 1880; vous n’abdiquerez pas. Vous continuerez à convier les nations à ce tournoi glorieux des travaux do la paix, qui doit s’ouvrir l’année prochaine. L’exposition universelle apaisera bien des dissensions, effacera peut-être jusqu’aux traces de nos revers, mais certainement elle nous relèvera dans l’opinion des Etals de l’Europe, et elle raffermira, sur le front de notre France, cette reine du progrès scientifique, industriel, littéraire, artistique, la lumineuse couronne qui, depuis tant de siècles, rayonne sur le monde. »...