Extrait du journal
LE CABINET ET LA PRESSE Le Siècle dit que le gouverne ment a une attitude nouvelle à pren dre : Il était obligé autrefois de répondre aux exi gences de deux majorités parlementaires qu’a nimaient des volontés diverses. Aujourd’hui il est en présence d'un parlement parfaitement d’accord avec lui-même, nous avons presque |e_ilroit de dire : un parlement un et simple en sa constitution intime, un parlement qui a sa conscience faite, sa volonté arrêtée, un parle ment national, un parlement enfin ! Car l’autre n’était pas un parlement vraiment politique et digne de ce nom. C’était une juxtaposition de deux chambres inconciliables. Celui-ci est un parlement ; evlui-ei est une force, une or ganisation véritable. Appuyé, soutenu, éclairé par ce parlement qui apporte avec lui les lumières de la France, le gouvernement, pour la première fois, peut marcher. Il était obligé d’osciller ou de de meurer inerte, parfois de se contredire ou de ne rien faire : aujourd’hui il peut agir et il le doit. La France a les yeux sur lui, elle attend. Il faut que le gouvernement apporte aux cham bres scs projets de réforme et qu’il compose enfin une administration qui n’aura plus d’au tre souci, d’autre préoccupation, d’autre or gueil que de travailler à la prospérité et à la grandeur de la République. Le Journal des Débats s’occupe do la question des réformes néces saires : L’opinion étant ce que nous venons de dire, la conduite du gouvernement est toute, tracée. Le ministère se tromperait s’il croyait avoir fait tous les changements indispensables dans le personnel administratif et judiciaire. Il faut sans doute procéder avec ménagement, mais avec résolution, et comprendre qu’en agissant vite et à propos, on calmera les imaginations qui risqueraient, sans cela, de devenir de plus en plus exigeantes. Il faut d’ailleurs donner autant que possible aux esprits une direction utile, les tourner vers les réformes désirables, et nous espérons bien que le gouvernement 11e laissera pas prendre à cet égard une initia tive qui lui appartient. Nous lisons dans plusieurs journaux que le gouvernement prépare un programme et qu’il le soumettra aux chambres après le 14 jan vier. On ne saurait trop vivement souhaiter que ce document mérite réellement le nom de programme et qu’il contienne l’énumération dos réformes pratiques à introduire dans nos diverses administrations. Ces réformes sont dans tous les esprits, et il est presque impossible qu’elles ne se fas sent point. Si le ministère ne les proposait pas, la chambre en prendrait certainement l’initiative. La République française insiste sur le rôle du gouvernement à la rentrée des chambres : Quant au gouvernement, nous reconnaissons que sa tâche est plus délicate que celle des chambres. Il doit agir, et il faut qu’il agisse ; pour le moment, son devoir pressant, c’est de s’éclairer, de recourir aux indications et aux renseignements. Les gouvernements qui sont si bien placés pour tout savoir ne savent rien d’habitude de ce qu’il leur importerait surtout de connaître, et c’est cette ignorance vraiment inexcusable qui est, dans la plupart des cas, la cause des accidents qui leur arrivent. Les...
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
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