Extrait du journal

divulguée par moi. Tout le monde te croît endormie de l’éternel sommeil dans le ca veau de ta famille. — 11 faut continuer à garder ce secret, mon oncle ; il importe que le public ne se livre pas à des commentaires. Le baron de R o ber Isa u ne doit pas élre soupçonné, puis que ma fille porte son nom... — Il n’est que trop à l’abri des soupçons. Le misérable jouit de la considération et de l’estime générales ! Ses amis ont organisé une manifestation” en. son honneur, lors qu’il est parti. Il n’habite donc plus à Mulhouse ? — Non, il sert à l’armée du Rhin, comme lieutenant de mobiles. — Dieu !... s’écria la jeune femme en portant la main à son cœur. 11 a dû retrou ver Gérard là-bas 1... Et je tremble .. — Ncubourg est fort et brave. Théobald n’oserait s’attaquer à lui. Il est, d’ailleurs, son inférieur. — H ne le ferait pas en face, certes ; mais par derrière, comme les lâches... Un guetapens ne lui coûterait guère, et il n’est ni courage, ni énergie qui puissent se défendre contre un piè.e habilement tendu... Pauvre Gérard 1 lui si bon, si généreux, s’il allait lui arriver malheur à cause de moi 1 — Non, rassure-toi. Je comprends ton inquiétude, je comprends ce que tu dois à ce hraye garçon. — Je lui dois la vie. — Pauvre enfant I dit le vieux docteur, ému. Penser que, sans lui, la mort la plus affreuse t’était réservée !... Tu ne serais sortie de léthargie que pour exhaler bientôt ton dernier souffle entre les quatre plan*...