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Le Progrès de la Côte-d’Or, 2 décembre 1930

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Le Progrès de la Côte-d’Or
2 décembre 1930


Extrait du journal

DANS LA BANLIEUE ET A PARIS Paris, l»r décembre. La crue de la Seine a, d’ores et déjà dans la banlieue, causé d’assez importants dé gâts. A Puteaux, trois familles habitant le che min de lialage ont dû être évacuées. L’île Chabanne est presque entièrement submergée. L’eau atteint le rez-de-chaussée des maisons. r.a région de Charenton, Nogent et SaintMaur risque d’être atteinte, car la Marne continue à monter. A Choisy-le-Roi, où la Seine est toujours en crue, on prévoit qu'il faudra évacuer une dizaine de familles aujourd'hui. Les eaux ont envahi une rue à Courbe voie. Des bateaux commencent à assurer le transit dans les rues. A Paris, les rues du quartier de la Gare ne sont pas encore inondées, mais il suffi rait d’une faible hausse pour qu'elles le soient. Quai de la Râpée, les caves des usines sont inondées. Il est à craindre que, ce soir, la cote d’alerte ne soit dépassée. Les services de la navigation fluviale prévoient que la montée des eaux conti nuera jusqu’à demain. A Argenteuil, des passerelles viennent d’être installées dans les rues, l'eau mon tant rapidement. Toutes les mesures ont été prises pour éviter des accidents. L’eau a monté de dix centimètres à Issyles-Moulineaux. Le flot a gagné les écoles que l'on avait réussi à protéger jusqu’à ce jour. Trois pompiers se sont, portés au secours d’une famille surprise dans son logement. La Maine a envahi cette nuit de nouvel les rues du quartier du Val de Beauté. A Champigny, en dépit d'une hausse de 15 centimètres, la situation 11’a pas beau coup changé, avenue Carnot, dans le vieux pays et dans les quartiers neufs du Maroc et de La Prairie. La municipalité est sur les lieux, ordonnant l’Installation des passerelles^ surveillant les évacuations et le fonctionnement des pompes. Du peisonnel militaire avec des fourra gères se tient prêt à intervenir, le cas échéant. Seule, l'Yonne continue a faire preuve de sagtssH. Chaque jour, elle baisse de 10 cen timètres environ. Ce matin, au pont de Joigny, on a coté 2 m. 10 contre 2 m. 24 hier....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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