Extrait du journal
— Rien qui doive vous offenser, ma chère. Seulement, vous êtes une sainte, et je ne voudrais pas que votre sainteté vous amenât à confondre la terre, où l’on vit do pain, qui coûte de l’argent, avec le ciel, où l’on vit de grâce, qui ne coûte rien. — Alors, s’il me prenait fantaisie de me dépouiller pour vêtir les pau vres, ees membres vivants de JesusChrist, vous en seriez désolé? — J’en serais effectivement désolé. — Me direz-vous pourquoi ? — Assurément, ce n’est pas pour moi, ma sublime Thérèse. Est-ce que j’ai des besoins, moi ! Je n’en ai qu'un, celui de vous voir heureuse, do vous obéir sur un signe... Mais j’ai une fille... — Cette enfant? — Oui, cette enfant, Madeleine Fus ter, votre lillo. — Puisque vous me mettez sur son chapitre, nous parlerons d’elle si vous le voulez bien. —. Je vous écoute. Madeleine, qui suffoquait, dont les pieds labouraient le tapis avec rage, rejeta sa plume, lança, comme un chiffon, son cahier au fond du pupitre, dont lé couvercle retomba bruyam ment, et se leva. — Que signifie ce vacarme, made moiselle, et où allez-vous, je vous prie ? lui demanda sa mère. — Je descends. — Vous avez donc terminé vos devoirs ? — Oui, madame....
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
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