Extrait du journal

Un ministère pris dans le centre gauche et dans la gauche républicaine est la seule issue raisonnable à la crise présente. On lit dans la République fran çaise : Il faut que la I çm des événements profite à la majorité comme aux nouveaux ministres. L’ancien cabinet n’tlait pas libre, le nouveau doit être affranchi de tous les liens dont on pour rait chercher à l'enchaîner, autres que les liens de la responsabilité collective et constitutionnelle d’un ministère parlementaire devant la repré sentation du pays La majorité est prête à soute nir un cabinet qui entendra ainsi sa mission; son concours est prêt et ne manquera jamais ; on y peut compter, car la majorité républicaine a les crises ministérielles en horreur et fera tout pour les éviter. Le seul cabinet que l’on puisse former avec des chances sérieuses de durée, c’est le cabinet qui prendra pour programme de gouverner sous sa responsabilité, suivant les règles du régime parlementaire, et de faire sentir dans toutes les branches de l’administration que la République est le gouvernement légal et définitif que la France s’est donné. On lit dans le Peuple : Un ministère lie saurait être choisi en dehors du parlement et dans d’autres groupes que ceux de gauche. Et si par impossible et se laissant en traîner par la funeste influence des de Broglie et des Buffet, la majorité sénatoriale tentait de per pétuer celle altitude de résistance quand même, contre les plus modérées et les moins contesta bles exigences de la chainbie des députés, la constitution donne au président de la Républi que, et par conséquent au ministère responsa ble, un moyen d'en finir avec une situation aussi tendue. Jusqu’en 1880. il appartient à ce magistrat de provoquer la révision de la constitution du 25 février 1873, et de convoquer le congrès dont la majorité n’est point douteuse, et appuierait certainement la politique d’un ministère aussi républicain que le cabinet défunt était indécis et hésitant. Le sénat fera bien, avant de suivre les conseils de ses meneurs, de se préoccuper de celle éventualité, et s’il entend durer encore quatre ans, il serait bon qu’il adoptât une poli tique mois provocante et surtout plus patriotique que celle qui a valu à l’ancienne assemblée de Versailles le sévère verdict prononcé contre elle le 20 février par le pays tout entier....