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Le Progrès de la Côte-d’Or, 4 octobre 1915

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Le Progrès de la Côte-d’Or
4 octobre 1915


Extrait du journal

de la liberté et à la défense nationale, et cette réflexion a déterminé le retour au calme dans tous les milieux sociaux et politiques. Au spectacle des quelques grèves qui se produisirent., les journaux allemajids exultèrent au point que l’on pût se de mander si des agents de l’Allemagne n’avaient pas contribué à soulever les masses ouvrières russes. Ne sait-on pas qu’aux Etats-Unis, les agents de l’Autri che et ceux de l’Allemagne ont été vus dans tous les désordres qui se sont pro duits depuis le début tie la guerre. Com me les ouvriers des Etats-Unis, ceux de la Russie ont découvert les dangers aux quels ils s’exposeraient eux-mêmes et leur pays s’ils écoutaient les fauteurs de dé sordres et de grèves. Partout, aujour d’hui, ils travaillent pour assurer aux armées russes tout le matériel qui Leur est nécessaire et qui est la condition essentiel lie de la victoire. Les représentants des villes et les mem bres des assemblées locales qui se sont réunis, l'autre semaine, à Moscou ont également fait preuve d’une sagesse qu’il faut admirer et qui assurera le triomphe de leurs aspirations mieux que toutes les révolutions. Le tsar a. déjà beaucoup fait, depuis quelques années, pour doter la Russie des libertés auxquelles ses populations aspirent ; il n’est pas paraiis de douter qu’il soit disposé à continuer de marcher dans la voie libérale où il est entré. Les gravos événements dont la Russie est le théâtre sont de nature à donner rapide ment de l'expérience aux peuples et à leurs gouvernants. L’union qui s’est établie eaitre tous les partis de la Douma pour Le salut de la Russie et qui s’étend petit à petit dans tout l’empire assurera la victoire des armées russes et l’évolution pacifique de la Russie vers un régime politique analogue à celui de ses alliés. De l’af freuse guerre provoquée par les Germains doivent sortir la victoire du droit et la liberté des peuples. J.-L. DE LANESSAN, Ancien député, ancien ministre de la marine....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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