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Le Progrès de la Côte-d’Or, 4 septembre 1942

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Le Progrès de la Côte-d’Or
4 septembre 1942


Extrait du journal

Tl u a ru trois ans, hier, l’Angleterre déclarait la guerre à l’Alle magne avec effet d 11 heure» du matin. La déclaration de guerre française n'intervint qu'a 17 heures, retard symbolique, seule mani festation par laquelle M. Georges Bonnet, alors mmietre des Affaires étrangères, entoure d'une véritable maffia belliciste, put marquer que nous cédions a la pression, on peut écrire aux ordres, de Londres. Il n'est point besoin de revenir sur les tragiques conséquences de cet acte aussi insensé que criminel... On aimerait cependant que les Français eussent toujours présents A la mémoire, aussi bien l'inconscience ou la perfidie de nos diri geant» d'alors, que le rcseau d'encouragements ou de menaces qui allaient nous précipiter vers une aventure dont nous devrions, à tout le moins, tirer une bonne fois la leçon. En fait, le mobilise de 1939 ne partait pas pour défendre son pays ru sauvegarder ses libertés, que personne ne menaçait, mais bien, victime d'une gigantesque escroquerie morale, pour faire la guerre au profit des banquiers de la City et des Juifs de Washington. La Pologne, dont tout ce beau monde se moquait éperdûment. ne fut qu'un prétexte... L'heure était venue de mettre fin aux efforts d'un peuple qui. par son labeur incessant et scs disciplines, mettait m danger la politique d’hégémonie économique des banques londo niennes ou new-yorkaises pliant le monde entier sous leur loi pour le seul profit des Anglais, des Américains, ou de la race sans patrie. La France comptait uniquement par le nombre de soldats qu'elle allait fournir. Elle était sacrifiée pour une entreprise A laquelle l’en semble du pays ne comprenait rien. Le brave Français moyen qui. sens joie, partait pour accomplir son devoir, n’allait pas faire une guerre de libération, mais, au contraire, défendre le Joug de ceux qui l’oppressaient depuis l'autre guerre. Car, il importe de sc rappeler : depuis 1919, tout ce gui consti tuait la richesse nationale de la France fut sacrifié aux intérêts an glo-américains. Sous le couvert de la démocratie, qui donnait eu peuple français Villusion de gouverner, aucun ministère ne put voir le jour sans avoir reçu auparavant l’invgstiture des grandes banques, des trusts du pays que dirigeait en sous-main la fuiverie internationale. Tout cela doit être dit et redit afin qu'une leçon d’une telle ampleur ne soit pas perdue. Si nous ne la comprenions pas, les mêmes forces qui nous con duisirent, hier, à la guerre et à la défaite, nous feraient perdre la paix. C'est A cela que doit sérieusement réfléchir une opinion publique qui fut si longtemps bernée et a conservé une fAcheuse tendance à retomber sans cesse dans les mêmes errements. Et il n'est pas de meilleur enseignement que celui qui se dégage des heures tragiques que nous venons d’évoquer et qu'il nous faut sans cesse méditer. Claude d'ARSYL....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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