Extrait du journal
tionnaires, mais en provoquant au cune difficulté, laissant aux hommes de désordre, aux incorrigibles sectai res de la Révolution, le soin et le temps de se démasquer. » Admirable pro gramme : un cabinet hostile à la ma jorité républicaine et par suite à la majorité du pays, et ne provoquant néanmoins aucune difficulté ! On voit que le Monde croit aux miracles. Quant à l’Estafette, elle fait cet aveu bon à recueillir : « Il n’y a plus rien à faire, rien, si ce n’est constituer au plus vite- un ministère de conflit préparant et justifiant un ministère de dissolution. » Ce sont eux-mêmes qui le disent : ils veulent un ministère de conflit, c’est-à-dire un ministère qui jette la discorde dans le parlement ; qui rende impossible toute entente entre le sénat et la chambre des députés ; qui brise, s’il se peut, la majorité qui existe dans cette dernière, et ne laisse au président de la République d’autre ressource que de faire appel au pays par de nouvelles élections. Cette politique a le mérite de décla rer- franchement ce qu’elle est, mais elle n’eu est pas plus honorable pour cela ; d’ailleurs, nous la connaissons, il y a longtemps que nous l’avons vue pour la première fois. C’est elle qui, à Bordeaux, alors que la paix n’était pas encore signée, menaçait la France d’une restauration monarchique ; c’est elle qui, pendant cinq années, à Ver sailles, incapable de rien fonder par elle-même, s’est appliquée à maintenir le pays dans toutes les incertitudes et tous les périls du provisoire ; c’est cette politique, enfin, qui ne pardonne pas à la République d’être un régime d’or dre, de stabilité, et do résurrection na tionale. Le programme des hommes qui la soutiennent est facile à résumer : « Pé risse la France elle-même avant que nous renoncions à une seule de nos ambitions, avant que nous fassions le sacrifice d’un seul de nos égoïsmes. » La France, après des désastres elfroyables, commence à respirer ; elle a repris confiance dans l’avenir ; son commerce redevient prospère ; son in dustrie travaille activement et prépare les merveilles qu’elle présentera bien tôt à l’exposition universelle ; l’Eu rope, en présence de ce spectacle, re...
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
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