Extrait du journal

Après deux incidents soulevés par M. de Dalmas et M. Bethmont, M. Rochefort a pris la parole à propos des deux soldats en voyés en Afrique pour avoir assisté à Paris à une réunion publique. On sait qu’une souscription a été organi sée pour leur fournir les moyens de se faire remplacer. • Les fonds nécessaires ont été recueillis et mis à leur disposition, mais le ministre a refusé de les autoriser à se faire exoné rer. C’est à propos de ce refus que M. Roche fort a interpellé le ministre de la guerre. Comme il l’a reconnu lui-même, le rem placement d’un homme incorporé peut être refusé par le conseil d’administration et par le ministre. Il n’y a donc pas eu d’illé galité commise ; mais à coup sûr il y a un acte de très grande rigueur commis par le ministre. Le ministre de la guerre s’est contenté pour toute récuse d’affirmer son droit, mais en l’affirmant il a fait preuve d'une ignorance complète de la loi électorale. M. le général Le Bœuf a déclaré que < les soldats sous les draiteaux ne sont pas électeurs. » C’est absolument faux. Les soldats sont portés sur la liste électorale de leur dernier domicile. Us sont donc tou jours électeurs ; et de plus ils ne peuvent exercer leurs droits quand ils se trouvent présents au moment d’une élection : c’està-dire soit lorsqu’ils se trouvent en garni son dans la ville qui est leur domicile, soit lorsqu’ils se trouvent en congé à leur do micile au moment d’une élection. Il n’y a i>as un tambour de deuxième...