Extrait du journal
que les disponibilités de la Banque à l’étranger fussent atteintes dans la même proportion. Voilà pourquoi, ainsi que nous l’avions également annoncé, le taux de l’escompte de la Banque de France est demeuré au taux, le plus bas du monde, de 3 1/2 %, tandis qu à l’e tranger l'intérêt de l'argent à court terme connaissait des variations en dents de scie qui n’ont pas manqué de jeter un grand trouble sur le marché des va leurs mobilières du monde entier et par- i ticulièrement des Etats-Unis. 2° Le commerce international. — La aussi, on constate un retour à une si tuation plus normale. La balance commerciale de la France est redevenue déficitaire, comme elle l’était avant la guerre de 1914. S’il faut parfois redouter les conséquences d une balance défavorable, il n’y a pas lieu cependant de s’en affliger outre mesure dans tous les cas. Ce qu'il convient de craindre surtout, c’est une diminution de l’activité commerciale. Or, à cet égard, notre commerce extérieur laisse une impression favorable puisque la Banque de France accroît sans cesse son encaisse métallique sans avoir à toucher à son stock de devises étrangères. Cela surtout importe. 3® La tendance des prix. — Les prix de gros ont baissé en 1929 d'une laçon assez sensible par rapport à 1928 : l’In dice général est revenu de 639, nombre constaté en novembre dernier, à 5%, ce qui représente un recul de 43 points, soit 6 12% environ. C’est là aussi le résultat du reclassement des capitaux. En revanche, les prix de détail ont confiné leur course ascendante : de 585 au 30 novembre 1928, l’indice est passé à la même date de 1929 à 618 à Paris. Cette hausse correspond à l'augmen tation de la circulation des billets qui est passée de 64 milliards à G8 milliards. Mais la courbe ascendante des prix, sans que s’accroisse dans la même me sure le pouvoir d’achat du etfîlhôînnfateur surchargé par ailleurs, au point de vue fiscal, doit avoir une fin fatalement. A notre avis, cette hausse pourrait fort bien se trouver enrayée, quelque para doxal que cela puisse paraître, lors qu'aux commencé à fonctionner le ré gime des assurances sociales. La conséquence directe de la loi sur les assurances sociales est sans doute une majoration des prix de revient mais, actuellement, il y a une telle marge en tre les prix de fabrication et les prix de vente au détail que cette majoration pourrait être absorbée presque sans peine par une réduction des bénéfices commerciaux. D’autre part, celle-ci peut être imposée par ln restriction de la consommation. Enfin, il est possible que la hausse escomptée ne se produise pas avec l’am plitude que l’on redoute. J. PERCHOT....
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
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