Extrait du journal

TROIS ANS DÉJÀ PASSÉS I 3 Juin 193 G : 500.000 grévistes, à Paris, dans sa banlieue, dans les départements. Des usi nes occupées ; du matériel saboté ; des bagarres ; en maintes villes, gaz et électri cité coupés, charbon rare, moyens de locomotion arrêtés ; même Veau manque. Mais nous avions un ministère socialiste au pouvoir... 3 juin 1939 : Si Daladier a pu déclarer, dimanche, au comité exécutif du Parti radical : « — Pour sauver le pays, on ne pouvait pas faire autre chose qué ce que nous avons fait. Mais il fallait faire ce que nous avons fait, si Von voulait épargner à la France de redoutables lendemains. a Un pays déchiré par la discorde ne sauve pas la paix. Un pays déchiré par la discorde ne peut pas défendre ses droits et ses libertés. Nul ne tient compte de ses grands intérêts ou de ses volontés. « Nous avons donc voulu mettre un terme aux agitations sociales, aux incer titudes morales, qui avaient divisé si longtemps notre patrie. Les Français sont aujourd’hui plus unis qu’ils ne le furent depuis longtemps. Ils ont tous accepté de servir le nation avant toute chose. Ils ont renoncé aux manifestations retentis santes et vaines. « Avec la disparition des conflits sociaux, le sentiment général de la néces sité de l’effort collectif, la limitation volontaire des polémiques, ils ont retrouvé la confiance dans leur avenir. « Cette confiance légitime trouve sa base la plus solide dans le relèvement régulier de notre production, car un pays qui ne travaille pas est voué à la servi tude et au démembrement. Il fallait donc remettre la France au travail. »...