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Le Progrès de la Côte-d’Or, 7 mars 1888

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Le Progrès de la Côte-d’Or
7 mars 1888


Extrait du journal

IV Le soir, Evornia me parut plus tris te que de coutume. Soit instinct, soit qu’une indiscrétion de la sentinelle pla cée à sa porte l’eût instruite des in tentions du juge, elle m’entretint de son procès. Je voulus détourner la conversation. — Non, me dit-elle, il en faudra parler tôt ou tard, et mieux vaut que ce soit aujourd’hui. Avec un sang-froid qui me surprit, elle examina elle - môme son sort futur. On me laissera vivre, me ditelle en concluant, et cependant je pré férerais mourir. Je me récriai. Je ne voulais lui donner aucune fausse espérance ; aussi me gardai-je de lui parler de ma résolution ; je me contentai do lui annoncer que je comptais me mettre prochainement en route pour Mexico. Elle parut s’inquiéter de mon départ et me supplia de le retarder. Il s agis sait d’elle, il ne fallait perdre ni une heure ni une minute ; j’eus la force de lui résister....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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