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Le Progrès de la Côte-d’Or, 8 avril 1921

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Le Progrès de la Côte-d’Or
8 avril 1921


Extrait du journal

I/avertissement que M. Briand vient d’adresser à l’Allemagne a été ponctué par les vigoureux applaudissements du Sénat, il faut reconnaître, en effet, que le président du Conseil a prononcé les paroles énergiques et nettes que l’opinion française attendait tout à la fois de son beau talent d’orateur et do bon patriotisme avisé. Particulièrement digne de remarque est, dans le. discours de M. Briand, le passage relatif aux calomnies et aux mensonges dont le docteur Si mon s n’a pas craint d’user à notre égard, dans sa correspondance avec le gouverne ment des Etats-Unis. On connaît les jésuitiques insinuations du ministre allemand : la France ne fait à peu près rien pour réparer ses régions dévastées et elle repousse systématiquement les offres de l’Allemagne. C’est, continuait le docteur Simons, une tactique sour noise qui doit être dénoncée dans l’in térêt de l’Allemagne... vt de la justice : la France veut, conserver une plaie béante afin de s’attirer la commiséra tion des autres nations et d’entretenir la haine contre l’Allemagne... M. Briand a réduit à néant cette perfide argumentation. En citant des chiffres et des faits saisissants, il a mis en lumière les résultats que la France a déjà obtenus en relevant ses ruines par ses propres moyens. îl a vanté l’effort merveilleux de nos paysans qui, 60 nichant là où ils pouvaient, ont nivelé 95 % de la surface de terre bou leversée par la guerre e- rendu à la culture 80 % de celle même surface. Et l’industrie, qu’a-t-elle fait dans nos régions libérées ? Elle a remis en action 55 % des usines ; 99 % des lignes de chemin do fer détruites ont été réparées ; 80 des ouvrages d’art "démolis ont été reconstruits. Odieuse est la duplicité du gouvernement alle mand,- car il- sait tout cela, quand il déclare que nous no faisons rien, que nous ne voulons rien faire. Pour com ble d’imposture, le docteur Simons affecte d’ignorer que, tous ces travaux, c’est l’Allemagne (pii aurait dû les payer. Le gouvernement français, en avançant les sommes indispensables, s’est fait le banquier de l’Allemagne, et personne au monde — s’est écrié M. Briand — ne peut nous donner tort quand nous déclarons que ce scanda leux état do choses ne doit pas durer plus longtemps. Pour stigmatiser la mauvaise foi des Allemands, M. Briand a été magistra lement inspiré. Do fait, lo langage le plus sévère est de mise quand il s’agit E Vîjii.; —, ; rüsssssm...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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