Extrait du journal

Orléans. A la gauche du président : l'Education nationale, député d’Orléans plus d’un an, sous la présidence de ce Français, silencieux et résolu, Edouard Daladier, veille, avec tout ce qu’il peut avoir de lucidité et de loyauté, sur les existences d'une nation, dont les limi tes mêmes se confondent souvent avec celles de la liberté ; et c’est la cause de la liberté, celle de la dignité humai ne, qu’il défend avec la cause de la France. Notre gouvernement souhaite, pour être compris et suivi, que chaque Français forge sa volonté à la mesure d'une époque redoutable, que personne ne vive plus dans la vaine nostalgie des quiétudes disparues et que tous comprennent - à quel point, dans le monde d'aujourd’hui, le destin d’un grand peuple doit se mériter et se con quérir sur lui-même. Oserai-je aller plus loin encore et souhaiter, sur de ne pas trahir la pensée des jeunes généra tions, qu’un temps si difficile ne soit pas tenu pour ingrat ou maudit, mais qu’après avoir si souvent rêvé dans nos enfances des époques tumultueuses de l’histoire française, nous acceptions avec sérénité de mêler nos vies à une grande période qui s’insérera peut-être en lettres de feu et que nous n'en ti rions pas d’autre volonté que celle d’y figurer avec honneur et dignité ». (Voir la suite en DERNIÈRE HEURE)...