Extrait du journal

Paris, le t) juin. Bismarck et toute l'Europe connaissent maintenant les véritables sentiments de la Vrance. Un nous accusait d être des fous capables de troubler pour le plaisir la paix européenne, et notre ministre des affaires a répondu comme il convenait à ces accusa tions. Aussi Bismarck n’est-il pas content. Il voudrait à tout prix nous pousser à bout. C’est pourquoi les incidents se multiplient à la frontière. Les douaniers allemands repoussent sur les grands chemins les vieilles femmes à coups de crusse de fusil. Ils viennent de mander des fleurs de France pour en parer le drapeau blanc et noir de l'empire. A Strasbourg, à Metz, les derniers écri teaux français — ceux qui étaient peints sur les murs — sont enlevés par ordre im périal. Hier, dans un grand hôtel, on dresse procès-verbal parce que le menu est écrit en français. Un soldat donne un soufllet à...