Extrait du journal

cette année, les 153 millions né cessaires pour équilibrer le bud get. Son collègue des travaux publics consentit à lui laisser remettre la main sur 60 millions. Donc, il ne manque plus que 93 millions; ce sont ceux-là qui ont servi de point de départ à la légende. La commission du budget n’a pas voulu en admettre l’existence régulière parce que le ministre ne pouvait spécifier avant la fin de l’année, s’ils proviendraient de crédits votés pour les travaux pu blics, pour la guerre ou pour la marine; mais l’expérience démon tre que ces disponibilités se pro duisent annuellement en bloc, d’où qu’elles proviennent. On imputera donc provisoire ment les 93 millions sur la dette flottante, ainsi que l’avait proposé d’ailleurs le projet ministériel ; mais cette imputation est éventuelle, car,selon toutes les probabilités, elle sera couverte par les reliquats de crédits non employés. Chacun connaissait la légende ; voilà l’histoire. Et ceux qui espé raient, par ces récits à dormir de bout, démontrer l’ignorance de M. Tirard, nous paraissent être par venus surtout à faire étalage de leur propre sottise....