Extrait du journal

Ce qui devait arriver est arrivé, voilà tout, et il n’y a plus lieu de s’en étonner que de trop s’eu affliger. Nous sommes, apès les déclarations de M. Thiers, tout juste aussi avancé qu’a vant. Il a donné de l’eau bénite à tout le monde et n’a été dur pour personne. Si j’avais à résumer son discours, à le mettre en raccourci, il me faudrait quelques lignes seulement et moins de cinq minutes. Je dirais ceci : « Vous êtes là, devant moi, environ sept cents,, sans compter les malades et les absents, un peu plus des deux tiers à droite et le reste à gauche : les premiers très monarchistes, mais aussi très divisés , les seconds républicains, mais moins divisés. Il ne vous était point commode de faire la monarchie à Bordeaux , la la guerre civile pouvait s ensuiv re, et puis on n’eùt pas été d accord sur le choix du monarque. "N ous n en étiez pas moins forcés d’avoir un gouvernement et le gouvernement devait avoir un nom quelconque. Le seul à prendre était celui de République, vous l’avez pris. A la tête de cette République, il fal lait quelqu’un : vous m y avez mis ; je suis votre délégué. Je vous ai pi omis de ne trahir aucun parti, de ne rien pro clamer de définitif, do vous rendre un jour ce que vous vouliez bien me con fier. Or, vous m’avez confié la Répu...