Extrait du journal

Angèle toucha le timbre de sa porte. Là, elle devait éprouver une nouvelle surprise. Au moment où elle entrait dans sa maison un homme en sortait. A sa vue, il eut une exclamation de joie. — Vous ! dit-il. C’était le baron de Brazey. Une voiture stationnait à deux pas. Jamais celte triste rue n’avait vu autant de fiacres à pareille heure sur sa chaussée mal entretenue. — Figurez vous, reprit le baron, que j’ai été saisi d’un remords aussitôt après vous avoir quittée. J’ai pensé à votre trouble au moment où nous nous sommes trouves face à face avec les deux types à face patibu laire. J’aurais dû ne pas vous quitter et^ in sister pour vous tenir compagnie, même malgré vous, jusqu’à votre porte. Arrivé à Saint-Germain des-Prés, j’ai cru que vous couriez quelque danger... Je n’ai pu y tenir... J’ai pris une voilure pour m’assurer que je me trompais, et vous no sauriez croire de quelle crainte j’ai été tourmenté en apprenant que vous n'étiez pas rentrée... Je vous attendais en causant avec la con cierge qui m’a fait votre éloge et in’a expli que des choses... Il s’interrompit. Angèle se tenait debout avec peine. Ses yeux se fermaient et un frisson de fièvre la secouait des pieds à la tête. H fut obligé de la soutenir. — Qu’est-ce donc, mon enfant? demanda; -il avec bonté. Serait-ce donc vrai?... Vous étiez.en péril?... Que vous est-il arrivé? Elle balbutia : — Des choses aftreuses-...