Extrait du journal

ôn lit dans le Gaulois : Vers quatre heures, le général Le Bœuf est* monté à cheval, suivi de deux aides de camp et quatre guides en tenue de campagne. Le général ne portait pas d’uniforme. Il se rendait au palais de l’Industrie. Jusqu’à neuf heures, il n’y avait pas eu de rassemblements sur les boulevards. Nous avons parcouru le quartier Latin d’un bout à l’autre. Ce quartier généralement gai et animé, était comme mort. Presque personne dans les rues et encore moins dans les cafés. Les rues de Rivoli et de SainÉ-Antoine étaient très calmes aussi. Les boulevards, jusqu'au faubourg Mont martre, étaient complètement dépeuplés. Au coin du faubourg et de la rue Montmartre se trouvait nue foule compacte. Deux escouades de sergents de ville de la Centrale traversent la foule sans menaces et au pas. A onze heures et quart, la grille du théâtre des Variétés est fermée et gardée par une douzaine de gardes de Paris et une douzaine de sergents de ville. On m’affirme qu’il n’y a pas eu de bruit au boulevard Sébastopol ; mais cependant, vers six heures, il est arrivé trois bataillons d’in fanterie, plusieurs escadrons de cavalerie, de l’artillerie et quelques pièces de canon qu’on a logées aux Arts-et-Métiers. t A neuf heures sont arrivés douze ou quinze fourgons do munitions....