Extrait du journal
Tout le monde est d’accord en France pour dire que l’idée coloniale est bien lancée. C’est la guerre et ses conséquen ces économiques qui ont définitivement orienté les esprits vers notre immense empire colonial. Après la conquête de notre possession Indo-chinoise qui a valu à un des plus grands hommes d’Etat de la République, Jules Ferry, tant d’injustices, on avait tout de même fini par comprendre que les colonies pouvaient servir à quelque chose. Elles ont été pour nos soldats et pour nos officiers un admirable terrain de manœuvres où s'est expérimentée à ses débuts la science de la plupart des grands chefs de la grande guerre : les Jofire, les Gal.iéni, les Mangin et tant d’autres. Elles nous ont permis de for mer cette incomparable armée coloniale, k l’unité et à l’autonomie de laquelle on aurait, aujourd’hui, tort de porter la moindre atteinte ; elles ont favorisé la libre et généreuse expression des senti ments d’humanité dont la France ne cesse de faire preuve à l’égard des races attardées, placées sous sa tutelle, et qu’elle fait progressivement évoluer vers la civilisation. Les colonies ont été pour la métropole un champ inépuisable de fécondes expé riences morales. N’ignorant plus la va leur de l’entraide de nos France» d’outre mer, tous nos compatriotes sont con vaincus que c’est par l’apport do nos richesses extra-continentales, que c'est par un courant économique suivi, inten sifié, entre la mère-patrie et les colonies, que la France restera de moins en moins tributaire de l’étranger, pour le» matiè res premières, nécessaires à son indus trie, comme pour les produits et denrées exotiques, qu’elle demande encore au dehors. La propagande coloniale se poursuit dans le pays d’une façon assez active, mais, malheureusement, désordonnée. L heure est venue d’examiner de quelle manière il y a lieu de coordonner de» efforts faits.sou» différente» formes et avec divers moyens, pour animer et accroître la foi de la nation dans ses des tinée» colonria.es. Il y a un peu partout de nombreux organismes de propagande coloniale ; d»s institutions anciennes se sont déve loppées ; d’autres, dues à de louables initiatives ont surgi. A côté de la grande manifestation de l’Exposition coloniale de Marseille, nous voyons dans les foires annuelles de Bordeaux, de Lyon, de Paris, une participation coloniale de plus en plus étendue. Les Instituts coloniaux de Marseille, de Bordeaux, de Nancy, ont agrandi leur champ d’action ; d’autre» Instituts sont nés ; à Paris, à Strasbourg, des groupe...
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
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