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Le Progrès de la Côte-d’Or, 14 novembre 1884

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Le Progrès de la Côte-d’Or
14 novembre 1884


Extrait du journal

Ja dette que la rente est destinée à payer... On voit que la troisième République a reçu réellement en héritage une dette consolidée de près de vingt milliards, exigeant pour le service des arrérages 748 millions et demi par an, et que dans cet énorme total, la part de la Révolution et de la République de 1848 est seulement de 95 millions d'arrérages et de 2 milliards de capital. 11 est bon que le public con naisse ces détails ; il est bon que l’on rappelle aux réactionnaires leur responsabilité. Ce sont eux, eux seuls, qui ont obéré les finan ces de l'Etat. Et à l’heure qu’il est, la République est obligée de payer l’addition. Lorsque le public en tendra le Presse anti-républicaine crier à la dilapidation des deniers de l'Etat, il saura maintenant à quoi s’en tenir sur ces hypocrites protestations. Le rapport général nous ap prend ce qu’a coûté à la France la perte de i'Alsace-Lorraine : Impôts directs 19.149.000 Impôts indirects 55.236,000 Produits des domaines et fo rêts 4.558.000 Total 78.943 000 ' A déduire : frais de régie et exploitation 12.553.000 Reste 66.390.000 Mais poursuivons l’examen des documents officiels du budget de 1885. Nous verrons par exemple que la Guerre tient la seconde place après la Dette publique dans la catégorie des dépenses publi ques. La guerre coûte 590 millions par an, et la marine 200 millions ; et quelque économie que l’on ap porte dans le règlement de ces deux budgets, chacun sait qu’il ne dépend pas de la seule volonté de la France républicaine d’y opérer de bien profondes modifications. Les dépenses exclusivement af fectées à l’administration du pays représentent une somme de 458 millions, qui se décomposent ainsi : Justice Cultes Affaires étrangères Intérieur Algérie Finances Colonies Instruction publique Beaux-Arts Commerce Agriculture Travaux publics...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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