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Le Progrès de la Côte-d’Or, 15 mars 1912

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Le Progrès de la Côte-d’Or
15 mars 1912


Extrait du journal

conséquences découleront de son projet pour la démocratie laborieuse. En ce qui me concerne, et autant que mes impressions de conférencier et de mi litant sont exactes, les républicains recon naîtront à trois caractères que la réforme fiscale préparée par le Sénat répond aux vœux les plus impérieux de la démocra tie. La terre sera dégrevée. Les revenus du sol seront calculés d’après des données exactes, tous les dix ans revisées. Les vi gnerons et les cultivateurs ne paieront plus l’impôt foncier, basé sur des évalua tions cadastrales qui, trop souvent, sont devenues manifestement iniques. Les potits propriétaires seront exempts d’im pôts, ou totalement, lorsqu'ils tirent du sol qu’ils exploitent par leur seul travail et celui de leur famille des revenus infé rieurs ou égaux au minimum indispen sable à leur subsistance. L’impôt complémentaire sera établi sur le revenu global. 11 sera progressif. La justice l’exige. La pièce de 5 francs, que réclame le fisc, n’a pas la même valeur quand l’ouvrier la prend sur les ressour ces nécessaires à la vie de sa famille et quand le riche la prélève sur le superflu de ses plaisirs ou de son luxe. On ne doit pas diminuer par l’impôt la valeur de la première. On peut retenir sur la seconde un impôt d’autant plus élevé qu’elle sert davantage à des besoins superflus. L’impôt complémentaire, assis sur la ta xation ou la déclaration, ou les deux pro cédés combinés, pourra n’atteindre que des revenus relativement élevés si une contribution plus ou moins analogue à la personnelle mobilière subsiste. De cette contribution, les travailleurs ne jouissant que des ressources indispensables à la sa tisfaction des besoins élémentaires se- j j raient dégrevés. Elle atteindrait, au con- ; traire, les contribuables en possession ! ; d’un revenu moyen, que ne frapperait pas l l’impôt complémentaire. Exemption des ressources indispensables à l’existence de l’individu, compte tenu de ses charges de famille, taxation progressive de l’aisance ot de la fortune, ce sont les idées de bon sens et les principes de justice auxquels le peuple discernera facilement si la ré-...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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