Extrait du journal

Le discours de M. Poincaré, faisant suite à celui de M. Baldwin, c’est le jour succédant à la nuit. Dans ce mer veilleux exposé de la thèse française, pas un point qui puisse donner lieu à la moindre équivoque, pas une phrase qui puisse être utilisée contre l’argu mentation de l’orateur pour en contes ter la force ou la probité. La puissance de cette argumentation a sa source principale dans la vérité même des faits invoqués, et les conclusions s’im posent d’elles-mêmes au respect du lecteur, à condition, naturellement, que celui-ci soit de bonne foi. Après le rappel de tous les sacrifices, de toutes les souffrances, de tous les efforts dont la France a payé sa par ticipation dans la victoire commune, une simple constatation suffit à mettre en lumière la modération et la sagesse dont notre pays a fait preuve dans l’élaboration du traité de paix. « Il ne nous a pas été donne une motte de terre qui ne nous appartint pas. » A l’heure présente, l’impérialisme n’est pas davantage notre cas. « Nous vou lons seulement qu’un traité signé par vingt-huit nations ne soit pas consi déré, après quatre ans écoulés, comme un fossile antédiluvien. » En fait, ce que nous réclamons aujourd’hui, c’est un résidu de nos droits. Car, comment (répondre aux gens qui noms reprochant...