Extrait du journal

mière garnison de Daniel. Ton père a commandé là. — Vous ne vous souvenez donc pas que Daniel m’envoya de Metz une poupée superbe ?... Vous savez bien, Catherine, ma Cathe?... — Une poupée ? — Voilà bien les hommes : ils ou blient tout. — Alors, tu n’as pas oublié cette poupée, toi ? — J'étais bien petite; mai je vois encore Daniel déballant son cadeau dans le salon, et j’entends encore mes cris de joie... Il était gentil à cette époque, Daniel 1 — Il ne l’est donc plus, à présent ? — Depuis qu’il a ramené mon père, il a fait chez nous trois apparitions... C’est peu... Puis il ne m’a rien ap porté de Bordeaux. — Et lu voulais une poupée ? — Pas pour moi, pour Loulou. — Faut-il écrire à Daniel ? — Non ! non ! s’écria-t-elle en se levant et de sa petite main fermant la bouche de Nadalewski. Cependant, si le général et son. ami, enlevés au-dessus de la situation présente par l’essor de leurs désirs, se repaissaient gloutonnement d'idées heureuses, il s’en fallait que Mme Fuster goûtât les mêmes délices. Pour cette femme, dont l’illusion ne visitait lo cerveau que lorsqu'elle se rapportait aux choses divines, tout déploiment d’ailes était impossible ; elle ne voyait que la réalité, et la réa lité lui apparaissait désespérante. Certes, elle se soumettait sans mur mure au plan caché du R. P. Supé rieur, la sainteté 4R personnage dis sipant les scrupules quelconques de...