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Le Progrès de la Côte-d’Or, 17 novembre 1884

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Le Progrès de la Côte-d’Or
17 novembre 1884


Extrait du journal

conclure que j’ai bien pu en tuer un autre. Je ne peux pas vous en vouloir, c’est naturel. C’est à moi de bien vous démontrer que je n’avais aucun intérêt à le faire et que, de plus, je ne sais pas à quel moment je l’aurais fait. Il n’y avait pas à dire, la logique était du côté du prévenu, M. Fel trani le reconnaissait dans son for intérieur, tout en constatant que le bon sens et la finesse de ce paysan lui dictaient un système de défense excellent, pour le cas où il eût été coupable. — Soit, dit le juge ; nous allons reprendre votre interrogatoire et n’omettez rien, aucun détail n’est inutile pour moi. Il se flattait de mettre Farou en contradiction avec lui-même sur quelque circonstance d’apparence insignifiante ; c’est bien souvent ainsi que, dans ce duel entre l’in quisiteur moral et le coupable qui se défend et nie tout, le dernier mot reste au juge. On parle trop, on bavarde beaucoup, on se noie dans des faits authentiques, on cherche à étouffer l’inculpation sous un déluge de preuves de son innocence et, finalement, il se trouve un petit point, tout petit, où l'on est en désaccord avec ses déclarations antérieures. C’est le défaut de la cuirasse, c’est le coin qu’enfoncera l’accusation pour ar...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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