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Le Progrès de la Côte-d’Or, 19 février 1910

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Le Progrès de la Côte-d’Or
19 février 1910


Extrait du journal

Les journaux ont publié une dépêche de Tanger dans laquelle la grosse nouvelle sui vante était annoncée t « Si dans deux jours on n’a encore aucune réponse favorable du sultan, notre consul à Fez recevra les instructions pour lui an noncer l’exécution dans un délai déterminé des sanctions que comporte son refus de ratifier les engagements pris en son nom. » Depuis un mois, la France, en effet, at tend la réponse d’Hafid. Va-t-elle perdra patience ? Au cours de la réunion d’hier du cons.nl des ministres, M. Pichon a bien entretenu ses collègues de l’état des négociations avec le sultan du Maroc. Le gouvernement a bien étudié les mesures qu’il conviendrait de prendre au cas où Mouîay-Hafid tenterait de faire de nouveau traîner en longueur des négociations qui ont déjà duré un an avant d’aboutir, le 25 décembre dernier, à la conclusion de la convention relative à l’emprunt. Mais aucune décision, définitive n’a été prise relativement à la date où l’on aurait recours aux mesures coercitives. D’ailleurs, ces mesures sont connues, et nous les avons déjà exposées : La France, si elle n’obtient pas du sultan la ratifica tion de i’acccrd, procédera à la saisie des douanes. C’est là un moyen de contrainte pacifique qui ne peut être considéré' comme un fait de guerre. Avant d’en venir là, notre consul à Fez remettra, sans doute, au sultan, une mise en demeure, après quoi, s’il n’obtient pas de réponse, il regagnera la côte avec les officiers français de la mission militaire et tous nos concitoyens: et nos protégés algé riens résidant à Fez et à l'intérieur du paya. C’est alors seulement nue le gouverne ment français pourra saisir les douanes pour rembourser, d’ailleurs, les particuliers et les gouvernements étrangers créanciers du maghzsn, auxquels sont destinées les sommes affectées à l’emprunt consenti au sultan. C’est du moins, selon toute vraisemblance d’après l’usage en telle matière, la façon qui sera employée....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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