Extrait du journal

La sécheresse continue et nos campagnes s’en plaignent. Nous avons eu un liiver aussi peu pluvieux que possible et durant le printemps les quantités d’eau tombées ont ôté tout à fait insuffisantes. Les sources se tarissent. A Paris, on se demande avec inquiétude si l’on pourra assurer l’alimen tation en eau de la population, et déjà l’on prêche tout doucement l’économie. Il faut remonter à l’année 1911 pour trou ver une période de sécheresse aussi longue, mais l’été ne fait que commencer. Peut-être nous réserve-t-il autre chose que des orages et des trombes d’eau dévastatrices. Atten dons la fin. Nous avons maintenant un Office national météorologique qui publie deux fois par jour des situations bien étudiées. Mais ses prédictions ont la vue courte, et puis les prédictions météorologiques ont toujours rencontré, et pour cause, bien des incré dules. Au surplus, quoique très élevée pour la saison, la température actuelle n’est pas la plus forte qui ait- été enregistrée à pa reille époque, depuis que les observations météorologiques sont devenues régulières, c’est-à-dire depuis 1830. Il nous souvient de certain été de guerre où l’on a constaté qu’il avait plu onze fois en tout et pour tout en 122 jours. En 1911, on a enregistré en septembre des températures de 33°7, alors que la normale est de 27°6. Il n’est pæ rare de rencontrer des mois...