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Le Progrès de la Côte-d’Or, 20 décembre 1934

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Le Progrès de la Côte-d’Or
20 décembre 1934


Extrait du journal

Bourgogne. D'ordinaire, en pareil cas, l’amoureux qui veut oublier sa peine cherche un lieu approprié dont on lui a dit les charmes ou bien un lieu ou il a séjourné et qui lui a laisse d agréables souvenirs. Peut-être, estce à ce dernier sentiment qu'obeis, sait le mari malheureux de José phine en demandant à son frère de , lui découvrir une campagne aux en! virons de la capitale ou en tiourg -hf. Bourricnne parle dans ses «< Mé moires » de cette lettre qu’il vit écrire, mais il a soin de passer sous silence tout ce qui a trait à la peine amoureuse du général ; il s’applique, on outre, à rectifier l’orthographe particulièrement fantaisiste, on vient de le voir. L’origine corse de Bona parte et le patois italique parlé par lui dans son enfance et sa première jeunesse expliquent la chose dans une certaine mesure ; mais il est ma laisé de comprendre comment, ses études terminées, il écrivait le fran çais de façon si peu correcte. De nos jours, le vainqueur des Pyramides échouerait aux examens du certificat d’études. On peut se demander si l’écriture fine et parfaitement illisible qui lui était particulière, écriture qu’il con serva tout au long de sa vie, n’avait point pour but, à l'origine, de rendre moins apparentes ses fautes d'ortho graphe. Bonaparte passa-t-il l’hiver en Bourgogne comme il en manifestait le désir à son frère Joseph ? Nulle ment, puisqu’on 1799 il remporta la brillante victoire d’Aboukir. Et puis, le hasard qui fait bien les choses par fois, apporta un dérivatif à ses peines de cœur. Il fit la connaissance d’une jeune et jolie personne, rencontrée au cours d'une promenade, Mme Fourès, femme d'un lieutenant au 22e chasseurs, qui avait été amenee en Egypte sous un déguisement. Le lieutenant fut envoyé en ambassade auprès du Directoire, pour laisser la place libre apparemment ; mais les Anglais, facétieux, l’ayant arrêté sur mer, eurent la fâcheuse idée de le renvoyer auprès de son général....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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