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Le Progrès de la Côte-d’Or, 21 juillet 1921

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Le Progrès de la Côte-d’Or
21 juillet 1921


Extrait du journal

Nous voici en vacances. Le président du Conseil a demandé, à la fin de la séance du 12 juillet, la parole « pour une communication du Gouvernement ». Et cette communication du Gouverne ment n’avait rien d’imprévu. C.’était le décret de clôture. Depuis que les cinq mois réglementaires de notre première session de 1921 étaient dépassés nous pouvions être soudainement mis en pré sence de ce document. Le Gouvernement l’a gardé dans sa poche pendant près d'un mois. Il n’y a donc pas lieu de lui reprocher une hâte excessive à se priver de la collaboration du Parlement. Au moins, pendant les six mois de la session est-il sorti quelque chose de bon de cette collaboration gouvernementale et parlementaire ? Hélas, à jeter les yeux en arrière on est effrayé du peu qu’on a produit avec une somme considérable de travail. Malgré le régime constant des séances bi-quotidiennes l’ordre du jour de la Chambre n’a jamais été plus en combré. Les discussions budgétaires et fiscales ont occupé la plus grande partie de la session qui vient de finir sans que, cependant, la situation financière ait été examinée dans son ensemble. Mais quand on songe aux vingt-cinq séances consa crées à la modification de la loi sur le chiffre d’affaires on comprend que le moulin du Palais-Bourbon, malgré ses greniers pleins de projets, de proposi tions et de rapports ne produise que bien peu de farine — et pas toujours de la meilleure. Pendant vingt-cinq séances nous avons entendu d’honorables collègues — dont la bonne foi n’est plus en cause dès qu’on admet qu’elle a été surprise — multi plier les réquisitoires d’ensemble ou de détail contre cette loi dont les Chambres de commerce avaient été quelques mois avant les inspiratrices ou les cautions. A entendre ces orateurs, l’impôt sur le chiffre d’affaires est le type de l’impôt compliqué, inquisitorial et vexatoire. Toutes ses qualités se sont évanouies de puis qu’on l’applique. Et il faut con venir que l'une de ses principales vertus qui est la productivité s’est trouvée mal confirmée par l’usage. L’impôt sur le chiffre d’affaires n’est pas la manne nourricière de nos bud gets comme on pourrait l’espérer. Dès lors que faire ? Vous croyez peut-être que l’interminable discussion a eu pour but d’améliorer le rendement de cet im pôt ? Vous êtes loin de la vérité....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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