Extrait du journal

* La junte de défense nationale de Madrid a demandé la paix au général Franco. Le dernier acte de la tragédie va se jouer. Et ce qu'on osa appeler la « république » espagnole aura vécu. Il n'est pas vrai de dire qu'elle aura péri victime d'un « pronunciamiento » — le 106e depuis un siècle la vérité est qu'elle a succombé depuis longtemps aux maladies infectieuses dont les démocraties parlementaires ont tant de peine à se garder, particulièrement en Espagne, mais pas en Espagne seulement. Ces maladies sont l'anarchie et le communisme. Dès ses débuts, en 1932, la république bourgeoise et radicale de MM. Lerroux et Zamora a eu un ennemi acharné à sa perte : le communisme qui, fort de la prédiction de Lénine, s’est préparé à traiter M. Zamora comme un autre Kerensky. Montée par lui, l'insurrection des Asturies, en 1934, fut un échec, mais pour empêcher le rapprochement des radicaux et du centre droit, qui eût consolide le régime, la campagne électorale de 1935-1936, sœur de notre campagne du Front Populaire, fut menée avec tous les camouflages nécessaires et réussit, en trompant l'opinion, i mettre au pouvoir un gouvernement sans défense. C'est pendant les quatre premiers mois de ce gouvernement, — pré figuration de celui que le « ministère des masses » devait essayer d'imposer à la France, —- que la république espagnole déclina rapidement, au milieu d'une agitation continuelle, d'illégalités et de crimes. Lâ révolte de juillet 1936 éclats. Largo Caballere, Indakcio Prieto, puis N egrin ; enfin, Miaja. Et France !...