Extrait du journal
cabler de projectiles un ennemi retranché et le tuer avant d’être tué. Un desi sol dats, debout, la jambe droite en arrière pour soutenir le mouvement de son corps, lançait lentement ses grenades. 11 tenait son panier de la main gauche à la hau teur de la ceinture. De la droite, il pre nait les projectiles un à un et traçait dans l’air un geste magnifique. Il semait la mort avec la môme sérénité que le blé de ses champs. Son officier, en pleine action, trouva le temps de l'admirer. Au retour, il l’embrassa. Est-ce 1 exemple de ce brave qui détermina la troupe entière à dominer une situation difficile ? Choque homme doit toujours penser que son cou rage, au combat, réveille ou renforce ce lui de ses voisins. Le plus humble peut, d un seul mouvement énergique, décider de toute une bataille. « Quand furent tués les Allemands les plus proches, les Russes traversèrent Le rése-au comme ils purent, pénétrèrent dans le bois, se battirent, corps à oorps, exterminèrent quiconque opposait la moindre résistance. L’ennemi se défeaidait avec acharnement. On en vint à bout à force d’énergie. « La fougue de cette poignée d’hommes éclaire les succès de Broussilof. Une troupe qui possède d’aussi hautes ver tus. de sang-froid et de vigueur est irré sistible. « Le lieutenant-colonel commandant le bataillon qui a fourni le détachement d’attaque avait pris soin, la veille, de faire répéter à deux reprises, en sa pré sence, le simulacre de l’assaut du bois. Il a lui-même réparti les éclaireurs, indi qué à chacun son rôle et sa place, préva les diverses étapes de l’opération. Au dé part vers la plains, il a aqcompagné ses hommes jusqu’à l’extrémité du poste d’é coute. C’est de là qu'il a suivi le com bat. Il avait confiance : son intelligence et leur énergie devaient, ensemble, venir à bout de la tâche fixée. « On avait eu soin de munir chaque homme dune lampe électrique. Cette pré caution, qu’il ne faut jamais omettre en pareil cas, eut une pari déterminante dans le succès. « Les dispositions prises en ce qui con cerne f artillerie donnaient, aux assail lants une absolue sécurité ; ils se tenaient pour assurés de n'avoir affaire qu’au poste encerclé dans le bois. Lei tir de bar rage, dont ils entendaient les rafales, les rassurait à chaque instant contre toute menace sur leurs derrières et leurs flancs. L’esprit libre, ils se donnèrent tout entiers à Leur dure besogne. « Préparation, élan : dans les petites ou dans les grandes affaires, il n'y a pas d’autres gages de succès. »...
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
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