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Le Progrès de la Côte-d’Or, 24 février 1942

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Le Progrès de la Côte-d’Or
24 février 1942


Extrait du journal

Alger. 23 février. Hier après-midi, au cours de la présentation des personnalités algériennes au Palais d'Eté, M. Pucheu, ministre secrétaire d Etat à l'Intérieur, a donné lecture du message suivant, du Maréchal : Français d'Algérie, je ne puis encore aller des aujourd’hui vers vous, mais je vous envoie un messager qui répond à mon sentiment profond. Que le ministre de l’Intérieur soit en même temps le mi nistre de l'Algérie, si chere à notre coeur, voilà qui est plus qu un symbole politique. C'est la traduction d'une réalité vivante celle de l'unité française. A vous tous. Français d'Algérie, Chrétiens qui poursuive: ici notre œuvre civilisatrice. Musulmans qui nous apportez le magnifique exemple d'une foi intacte, je dis toute ma sollicitude affectueuse. Vous avez pleinement mérité ma confiance. A l'heure la plus douloureuse de notre histoire, vous avez choisi la loyauté. Liés par la fraternité d'une même discipline, par le sang versé en commun sur les mêmes champs de bataille, vous avez donné au monde l'image de l’union que j'attends de tous les Français. Dans les dures epreuves que nous traversons, un souffle de fer vente solidarité ne cesse d'animer nos provinces. Epargnée par la guerre, iAlgérie livre pourtant de pacifiques combats. De son sol surgissent des cultures nouvelles, des usines se construisent, des gisements sont découverts et exploites. Mais cet effort créateur ne suffit pas aujourd'hui. Vous qui avez donné tant de fois des preuves de votre courage, dans la paix comme dans la guerre, vous avez le devoir de donner un autre exemple : celui de l’endurance dans les restrictions necessaires • Je sais que la pensée de nos prisonniers, de vos frères de la zone interdite ou de la zone occupée, ne quitte pas vos esprits. Cardez, dans les sacrifices indispensables, ce courage, celle dignité j qui prouvent avec éclat au monde le droit i la résurrection d'une na tion momentanément blessée. Que dans l'épreuve, la France métropolitaine et la France afri caine se resserrent. ’Elles se retrouveront unies quand les nuées seront dissipées Faites-moi confiance, c'est avec ferveur que je veille sur votre sort Restez a mes côtés, écoutez la voix de vos chefs qui sent, sur votre sol, les seuls depositaires de ma volonté. Celle-ci exigera de vous d'autres efforts. La route que j'ai choisie est celle de la liberté. Bien des obstacles l’encombrent. Ils sont à votre taille CHRETIENS ET MUSULMANS. VOUS M'AVEZ DONNÉ DES...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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