Extrait du journal

On n'a pas oublié la fameuse lettre de M. Elisée Reclus où le grand pontife de l’anarchie établit le droit au vol : La collectivité des travailleurs a-t-elle le droit do prise sur la totalité des pro duits:1 — Oui. Vnc partie des travailleurs a-t-elle le droit à une partie de celte reprise? — Aucun doute. L’individu isolé a i il le même droit do reprise personnelle V — Comment eu douter ? C’est exactement le langage que tenait à sa victime, M. Delaruelle, Fanêon, le chef des cambrioleurs qui a comparu devant la Cour d’as sises de la Seine. Ce que nous prenons, disait-il en subs tance, ce n’est qu’une restitution que vous nous faites involontairement.Cette restitu tion est des plus légitimes. Pendant trop longtemps vous avez joui de tous ces objets dont nous allons nous emparer. Pourquoi en aviez-vous la possession et pas nous? D’après le droit naturel il y avait là une injustice, que nous réparons aujourd’hui. Le jury de la Seine a condamné aux travaux forcés â perpétuité nos trois anarchistes cambrioleurs.»C’est une bonne leçon, dit le Gaulois. » Notre confrère a mille fois raison, mais pourquoi les « intellectuels » de l’anarchie sont ils acquittés ou ne sont-ils pas mis en prévention, tandis que l’on condamne les Ortiz et autres qui mettent en pratique leurs théories? M. Elisée Reclus dit : Reprends ton bien, Fanêon le reprend. M. Eli sée Reclus fait tranquillement son petit cours à Bruxelles, Fanêon est envoyé à Cayenne. Est-ce là de la justice distributive ?...