PRÉCÉDENT

Le Progrès de la Côte-d’Or, 26 février 1910

SUIVANT

URL invalide

Le Progrès de la Côte-d’Or
26 février 1910


Extrait du journal

finir pour ne pas le laisser souffrir et<> que je îeças, au café Parisien, que j expie i» tais, une dépêche d'Algérie signée « Ernest Momet » me demandant de suite 20 fr Je trouvai que c’était une drôle de façon d’en trer en relations, et je ne répondis pas. Quelques jours après, je reçus d'Ernest une lettre de menaces, me disant qu’ayant pria sa sœur, je lui devais une compensation. D. — Ceci se passait en 1902. R. — Oui, monsieur. M. le président. — Alors qu’Ernest Mo> met était à la maison centrale de Clair* vaux, il vous écrivit une lettre pour se plaindre qu’ayant des chambres vides, vous l'aviez laissé coucher devant votre maison» dans la neige. ' L’accusé. — Oui, monsieur. M. le Président. — Je ne vois pas là de? dans les motifs qui vous ont amené à tuer votre beau-frère Gilium. — Depuis sept ans. J’ai été pour ainsi dire mis en servage, en rançon, par cet individu qui était constamment pendu à mes crochets... Il demandait constam ment rùa tête, et quand je sortais dans là rue, je me retournais, ne sachant pas si la lame dont j’étais menacé n’était pas suspen due sur mes épaules. Quand je partais en voyage, je me demandais si, en rentrant, je retrouverais les miens vivants ou des cada* vres. Deux mois avant le 29 décembre, alors que je ne lui donnais déjà plus d’argent, il est venu se mettre à côté de moi, au café, pendant que je jouais. Ma femme n’étant pas tranquille, elle me fit appeler. Je payai ma consommation quand je rortis. Ernest était parti sans payer Je l'aperçus s’en gouffrer dans m m couloir. Un de ses aco lytes donna un coup de sifflet pour dire que je l’avais vu. La mèche étant éventée, il s'en alla. J'en conclus qu’il voulait se caches pour me donner un mauvais coup. D. — Qu’est-ce qui vous le faisait croire J R. — Ses menaces. D. — Un peu avant Noël vous vous êtes absenté de Dijon R — Oui, ma femme avait peur des me naces d'Ernest ; nous sommes allés alors chez mon frère à Tonnerre. Ayant des échéances à faire, nous sommes rentrés le 29 décembre, à une heure du matin. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre, qu'en notre absence, Ernest était venu une nuit.à 2 heures du matin, qu'il avait crocheté la porte de l'allée et monté les trois étages. Au lieu de s’adresser à la porte donnant sur le palier, qui était celle d’une chambre à cou cher, il poussa la fenêtre de la cuisine et entra. Voyant que la. porte communiquant avec ma chambre était fermée à l’aide d’une targette, il l’enfonça d’un coup d’épaule et alla vers mon lit. Il était vide. Des visites semblables, la nuit, sont elles compréhen sibles ? Il n’est pas douteux qu’il venaii pour mettre ses menaces à exécution. M. le Président. — En effet, Ernest Momet est venu chez vous, mie certaine nuit, avec une femme et un homme. Il allait erocliete* la porte du couloir quand un locataire, M.; Gentilhomme, rentra. Il en profita pour pé nétrer dans la maison. L’individu repartait et lui resta couché dans votre lit, avec la femme, jusqu’à Huit heures du matin. D. — Ont-ils pris quelque chose ? R. — Je n’ai pas remarqué la disparition, d’aucun objet, mais j’ai constaté qu’ils avaient bu, mangé et laissé leur carte de visite dans tous les coins. M. le Président. — Eh bien I il avait em porté votre pelisse de fourrure et le 25 dé cembre M. Gentilhomme se trouvant à la gare d’Is-sur-Tille a été très surpris de le voir avec, portant une boîte d’échantillons. Le lendemain, il revenait chez vous pour les rapporter. Comme il n’y avait personne, il les a laissés chez un voisin. D. — Il n’y a pas eu de scènes violentes entre vous ?...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

En savoir plus
Données de classification
  • ernest mo
  • momet
  • cicéron
  • bourbier
  • trouillot
  • cheva
  • gossot
  • donzeau
  • gentilhomme
  • luçon
  • dijon
  • dole
  • bourg
  • la seine
  • paris
  • afrique
  • mo
  • barcelone
  • crissey
  • beaune
  • sénat
  • j r.
  • t r.
  • cour de cassation
  • m. f
  • faits divers