Extrait du journal

avait avoué, et clic ne pouvait se décider à s’en éloigner I Et encore, dans son rapide entretien avec le comte d’Armel, Angèle lui avait expliqué la scène du lendemain de la mort de son père, à la rue du Reposoir, et comment, en cherchant dans un tiroir, elle avait involon tairement jeté les yeux sur une lettre por tant ces mots : « la Chartreuse des Maures », et sur l’enveloppe inachevée qui portait i « Monsieur le comte ». Le comte se leva, effleura d’un baiser le front de Valentine endormie et murmura avec une émotion indicible : — Ma fille, ma pauvre fille I Et, se tournant vers mademoiselle de Reuilles, il lui dit : — C’est à vous que je dois le bonheur de la retrouver. Mais vivra-t-elle ? Angèle l’entraîna dans la chambre voi sine, lui donna un siège, s’assit en face de lui, de l’autre côté d’une petite table et, le regardant de ses grands yeux sombres, si profonds et si francs, elle lui dit : — Vous ne savez pas tout... J’ai d’autres secrets à vous révéler, et parmi eux il en est de terribles. — Que dites-vous 1 — Attendez, mais auparavant, afin que vous ne doutiez pas de ma parole, il faut que vous sachiez qui Je suis. Autrement vous vous demanderiez comment je les ai connus moi-même! Alors, en quelques phrases courtes et sin cères, elle lui raconta sa propre vie jusqu’au jour où elle avait quitté la rue du Reposoir, à la suit de la mort de son père; comment elle avait lait la connaissance des dames Verdier, leur misère commune, et...