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Le Progrès de la Côte-d’Or, 26 novembre 1934

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Le Progrès de la Côte-d’Or
26 novembre 1934


Extrait du journal

trois ans. A l’heure actuelle, non seulement j le blé ne trouve pas preneur au prix i légal de 131 francs, mais il s’est j créé un marché clandestin où le ! grain se traite à vil prix, ce qui j ruine le cultivateur, sans profit pour le consommateur, tout le bénéfice rie l’opération restant aux mains ' des intermédiaires qui sont, en l'es pèce, les minotiers et les boulan- | gers. Pas tous, évidemment. Il y a une très importante quantité de meuniers et de boulangers conscien cieux ; d'ailleurs, ces derniers sont obligés, par les arrêtés préfecto raux, de vendre leur pain au prix fort. Mais il suffit que certains fraudent, et il y en a beaucoup, pour que cela cause un scandale auquel il n’est que temps de mettre un terme. Là où la réglementation a échoué, la liberté contrôlée fera-t-elle mieux ? Il faut évidemment éviter de brusquer les choses, afin que le cultivateur ne se voit pas conduit à céder son blé au prix mondial qui est très bas, trente à trente-cinq francs le quintal, environ. Mais ce risque, rendu fatal par le libre jeu de la loi de l’offre et de la demande, disparaîtra de lui-même le jour où Jes quantités de marchandises offer tes au marché correspondront à peu près aux besoins du pays. C’est ce que M. Marcel Donon, sénateur du Loiret, explique judicieusement dans le « Journal ». Comme on le voit, c’est toujours vers l’absorption des stocks existants qu’on se tourne. Comment faire pour y parvenir ? Il ri’y a qu’un moyen : il faut vendre ces stocks, et puisqu'on ne peut les écouler à l’intérieur, il faut tâcher de s'en débarrasser au plus \ite au dehors. Mais la difficulté réside, d'une part, dans la faculté d'achat de l’étranger qui parait très réduite, et d’autre part dans le prix des blés français qui se trouve être exagéré ment au-dessus du prix mondial. La première difficulté peut être aplanie, avec un peu de temps. 11 s'agit d’attendre ie moment pro pice, par exemple l’époque de la...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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