Extrait du journal

De la sagesse du peuple de France dépend désormais le sort de ses prisonniers • ■ apt Paris, 26 août Le jour de Vatlaqae anglaise contre Dieppe, Agence gaulliste de Londres, commentant la prudente a incitation au calme » lancée par la radio anglaise à la population, écrivait : u Malgré cet utile avertissement donné par les Britanniques, il est extrêmement vraisemblable que de nombreux Français ne résis teront pas au désir de faire le coup de feu avec les Alliés contre les forces d’occupation. » A ces deux abominables manœuvres de provocation, la population de Dieppe a répondu en observant une attitude calme, digne et pleinement loyale, à l’égard du gouvernement du maréchal Pétain : loin de a faire le coup de feu » ou de se laisser aller à la moindre initiative qui pût donner à penser quelle suivait les consignes hypocrites de Londres, elle a observé une attitude admirable qui lai a valu, outre les félicitations du chef de l’Etat et du chef du gouvernement, celles des autorités d’occupation qui ont, au surplus, doté la ville d’un généreux secours de dix millions de francs. Mais cette attitude ne fut pas passive. Qu’on relise les déclarations de Son Exc. Fernand de Brinon et les récits faits par les envoyés spéciaux sur le champ de bataille : on comprendra mieux le mérite du maire, des services publics et des habitants de la petite ville martyre qui, au mépris de UfU .liip+ JOüL organisé les secours, donné assistance aux blessés et combattu les incendies allumés par le bombardement anglais. Aujourd’hui, le Führer, dans an de ces élans humains qui lai sont propres, ajoute aux manifestations de sympathie et aux se cours matériels un geste qui, plus que tout autre, ira droit au cœur de la population dieppoise : il ordonne la libération immédiate des prisonniers originaires de Dieppe et des communes avoisinantes qui ont donné au peuple de France an si bel exemple de courage et de sang-froid. M. Pinot rappelait récemment qae les prisonniers sont la préoccupation dominante et constante de M. Pierre Laval comme ils sont celle de tous les Français : le chef du IIP Reich vient de témoigner, par ce geste, de sa compréhension à l’égard du plus douloureux problème qae la défaite ait posé à notre pays.. Que tous ceux qui, par une inexplicable aberration du sens patriotique, sont tentés d’écouter avec complaisance les consignes stupides et malfaisantes de certaines propagandes étrangères, méditent l’attitude de la population dieppoise et ses conséquences. Beau coup d’entre eux ont certainement an père, un frère, un fils prisonnier. Qa’Hs se demandent donc en leur âme et conscience si, en s’abandonnant aux actes lâches qae Londres ou Moscou leur suggèrent, ils ne commettraient pas an crime contre leur pays et contre eux-mêmes....