Extrait du journal

le saule n’était plus celui qu'on avait planté au Père-Lachaise, à la mort du poète. Plusieurs fois déjà, il avait fallu le remplacer. Celui qui ombrage aujour d'hui le tombeau de Fauteur de liolla est le sixième ou le septième. 11 est, d'ail leurs, actuellement en forme magnifique et semble devoir résister plus longtemps que ses devanciers. Au Bois de Boulogne subsistent encore trois au quatre chênes qui remontent au xviii» siècle. Ce sont les arbres les plus anciens de la forêt. Vincennes eut autrefois le chêne à l'ombre duquel saint Louis rendait la justice. On n’en connaît même plus F em placement. Un arbre entre tous célèbre à Paris, naguère, c’était Forme de Suint-Gorvais. U existait déjà au milieu du xv» siècle. Au moyen âge, maints seigneurs, à l’instar de saint Louis, tenaient tribunal en plein air. Mais l’arbre qui les abri tait était généralement un orme. La fabrique de Saint-Gervais possédait certains dToits seigneuriaux, et c était sous un orme, planté devant le portail de l’église, que ses débiteurs, ses termiers, devaient apporter leurs redexancës. Mais ils n’étaient pas toujours exacts au rendez-vous ; et les chanoines, parfois, ne voyaient rien venir. De là est né ce proverbe narquois : « Attendezmoi sous Forme ». A l’hôtel de Villars, rue de Grenelle, il y avait aussi un cèdre magnifique, qui vécut cent cinquante ans. 11 fut coupé au pied au mois de janvier 1921. Versailles possède, dit-on, un oranger qui porte le nom de François Ier, et qui, alors humble arbuste, fut acquis à la vente des biens du connétable de Bour bon ? A Clichy, dans la cour de l’église, se trouvait naguère un arbre de Judée qui avait été planté par saint Vincent cle Paul, en 1611, alors que celui-ci était curé de cette paroisse. L’arbre mourut dans les dernières années du m* alè-...