Extrait du journal
Paris, 27 Juin. Voilà donc la France envahie et livrée à la rage folle des assassins anglo-américains, les dignes alliés des Juifs et des sans-patrie de Moscou. LA LIBERATION : DES RUINES ET DES MORTS Et c’est à une de nos plus riches provinces, la Normandie, qu’échoit le triste privilège de connaître les effets de cette libération que tant de Fran çais attendaient avec impatience. Ici comme en Italie, la libération se tra duit par des ruines et des morts. Déjà, 50.000 de nos compatriotes ont été tués, d’autres, innombrables, gisent encore, écrasés sous les murs fumants de leurs maisons. Déjà, des villes en tières sont détruites et les destruc tions causées par les apaches de l'air, — et ceci sans que nous soyons en guerre avec eux — dépassent en hor reur et en nombre les ravages de la grande guerre. Et ces assassins se di sent nos amis. Ils détruisent notre pays « amicalement », et c’est encore « amicalement » qu’ils massacrent nos femmes et nos enfants. Eh bien, allons-nous attendre lâche ment que le dernier acte de cette hor rible tragédie s’achève, pour réagir ‘ de la seule manière qui soit digne de l’homme ? Regardons ces routes encombrées de gens apeurés->et affamés, fuyant leurs villages en feu. regardons ces familles dispersées au caprice du hasard ou d’un mauvais renseignement. Considérons les ruines, puis faisons front devant la réalité. Car, malgré les événements cruels de l’existence, la vie continue avec ses besoins impérieux. C"est la loi inexorable de la nature. Demain, il faudra travailler car il faudra man ger. Demain, il faudra aussi un toit pour abriter ce qu'on aura pu sauver de la famille. Le problème cet là. an goissant et il est déjà prouvé que tout ce qui a été fait pour loger les éva cués s’est révélé inefficace : là. c’est le mauvais accueil de populations égoïstes et regardant d’un mauvais œil ces malheureux mal vêtus, car ils ont tout perdu dans l’orage de feu. Ici, ce sont les services de ravitaille ment qui sont débordés, et, ailleurs, s’ajoute le chômage provoqué par Içs destructions d'usines. LA SEULE SOLUTION Il nous reste donc la seule solution imposée par les événements et par nos ennemis eux-mêmes : Loin d’avoir chassé les Allemands de France, l’Invasion les a fait, au contraire, affluer chez nous plus nombreux, puisque c’est eux qui gar...
À propos
Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.
En savoir plus Données de classification - bichelonne
- avignon
- cathala
- jean luchaire
- jean bichelonne
- vang
- france
- cherbourg
- marseille
- allemagne
- normandie
- versailles
- poitiers
- paris
- italie
- amérique
- comité d'alger
- club de la presse
- parlement