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Le Progrès de la Côte-d’Or, 30 avril 1939

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Le Progrès de la Côte-d’Or
30 avril 1939


Extrait du journal

La C. G. T. n’a pas donné d'ordre de grève générale pour le Premier Mai. Elle a laissé toute liberté sur ce point aux syndicats. Il n’y a guère que les syndicats des mineurs qui ont décidé de chômer ce jour-là. Encore n’est-ce que par respect des traditions. Les autres invitent seulement les ouvriers à chômer « partout où ils le pourront ». Et les manifestations sont généralement prévues pour aujour d’hui dimanche. Mais la C. G. T. n’a été retenue que par la crainte de subir un nouvel échec. Elle n’en essaie pas moins de fomenter l’agitation, en exploitant les décrets-lois. A une heure où l’union des Français s’impose, elle reprend sa besogne démagogique de division. Peut-on soutenir sérieusement que les sacrifices sont réservés aux ouvriers, les privilèges aux employeurs et aux capitalistes ? Serait-ce à cause des mesures fiscales ? La taxe d'armement frappe tous les citoyens en proportion de leurs dépenses. Les décrets relatifs à l’impôt sur le revenu et au contrôle fiscal n’atteignent que la petite minorité qui déjà supporte la plus grande partie des impôts directs. Les bénéfices des industries travaillant pour la défense nationale sont strictement limités. En fait de sacrifices demandés à la classe ouvrière, on ne voit guère que l’augmentation de la durée du travail. Mais elle a pour contre-partie un supplément appréciable de gain, et c’est pourquoi les ouvriers l’acceptent aisément. Elle est également accompagnée d’une limitation de la liberté d'em bauchage et de débauchage. Est-ce cette restriction que la C. G. T. appelle « le rétablissement des privilèges condamnés » ? Rien ne justifie donc l’agitation entreprise par la C. G. T....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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