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Le Progrès de la Côte-d’Or, 31 décembre 1869

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Le Progrès de la Côte-d’Or
31 décembre 1869


Extrait du journal

de s’affranchir de la sujétion de la misère et du despotisme ? La lutte, la grande lutte sociale et poli tique est engagée, chacun le sait. Das bords du Tage aux rives de la Newa, de la Tamise au Danube» le*peuples sont dans l’attente, les yeux fixés et les oreilles tendues vers les tribuns qui ont pris en main la cause des peuples. Les peuples les plus abrutis dans l’escla vage, les plus ignorants de leurs droits commencent à rougir de leur sort, à porter la main sur leurs idoles. Plus éclairés, plus courageux, plus confiants en eux-mêmes, ils veulent rentrer dans la plénitude de leurs droits, de la souveraineté impres criptible qu’on leur avait ravie, et nulle puissance humaine, ni par la ruse, ni par la force, ne pourra empêcher cette juste revendication. Sans se laisser détourner, l’idée s’avance, e; une grande voix, celle qui criait autrefois aux oreilles épouvantées de César : « Les dieux s’en vont!» retentit aujourd'hui sur le monde civilisé disant : « Les rois s’en vont !» Et la voix de la Démocratie ré pond : « Je pense et je marche; quiconque ne pense pas comme moi et ne marche pas avec moi est contre moi ! » Qui l’emportera du Christ ou de César ? Christ, c’est-à-dire, l’émancipation uni verselle, la révolution à l’état de progrès continuel ; César, c’est-à-dire, l’exploita tion sans terme, le despotisme sans frein. Le vainqueur, dans cette lutte gigantes que, ne sera pas celui qui entraînera les bataillons armés, mais ceux qui auront pour eux la foi, c’est-à-dire l’idée. L’idée qui réunit sous un même drapeau, — ce lui de la démocratie, — tous les peuples de travailleurs et de martyrs. Nos adversaires ont, pour eux, la force et l’union ; soyons unis aussi, et nous se rons forts. Plus de ces vaines querelles de mots et de nuances. Devant l’intérêt général, toute personna lité doit disparaître. Suivons d’un pied ferme les forts, ceux que la lutte et la persécution ont éprouvés; marchons sans crainte et disons : Salut à 1870. Nostradamüs. Pour copie conforme, Ch. Mengin....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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