Extrait du journal

Il y a quelques mois, c’est Grégori qui tente de tuer le commandant Dreyfus, ce sont des hommes qui osent glorifier ce crime ; depuis quelques semaines, ce sont les cris au Palais de Justice, les assommes dans la rue, ce sont les anarchistes de l’billet blanc, les jeunes royalistes du Quartier Latin et du boulevard Sébastopol, qui traitent stupidement d’entraver l’œuvre de science indépendante de quelques professeurs ; il y a quelques jours, enfin, c’est le Président de la République, dont le caractère et la fonction devraient forcer le respect de tous, qui se voit odieusement outragé dans sa famille, dans son honneur, menacé dans sa personne, frappé par un jaune jaloux des lauriers de Grégori, et portant, en guise de scalaire, la médaille de la Patrie française et le portrait du général Mercier I On l’excuse déjà ; son acte est naturellement glorifié par ceux qui applaudissaient naguère au faux patriotique et au meurtre national !...