Extrait du journal

Depuis plusieurs jours, les Péronnais travaillaient à la parure de leur chère petite patrie. La ville donnant l’exemple, avait fait planter des mâts sommés d’oriflammes. De toutes les fenêtres de l’Hôtel de Ville, des drapeaux bleus ornés de la croix rouge historique, s’étalaient contre la façade toute blanche. Au-dessus de la Grand’Place et du quartier Saint-Sauveur, des flammes alternavivement rouges ou bleues s’agitaient au gré du vent, le long de longs cordons, tendus entre les deux rangées d’immeubles qui se font face. Des projecteurs électriques destinés à noyer de lumière, le soir, les bâtiments communaux, le monument aux Morts et la statue de Marie Fouré étaient mis en place. Le zèle des particuliers attisé par cet...