Extrait du journal

M. Léon Bluin qui est pour les solutions vigoureuses réclame l'intmliiiion de tous les jeux, y compris les paris aux courses. C’est peut-être désirable. Mais le leader socialisme est-il assuré que si ••m l'écoutait, 011 jouerait moins ? .l ai quant à moi un autre sentiment et je crois que si oïl- fermait les hippodromes, il y aurait le lendemain quelques clients de plus pour le marché à terme de la Bourse. On se battait sous la lanterne inertie de l'édit, au temps où Richelieu menaçait les duellistes do la peine de mort. Le jeu est un démoli autrement puissant que l'amour-propre et que le vain amour du panache et de la gloriole. Ouatai on aura bouclé fou* les tripots autorisés il y aura 1 n peu partout îles tripots clandestins, que la police ne pourra pas surveiller. C'est ce qui se passe présentement pour le pari mutuel. La loi interdit de parier sur les 1 lies aux hors des hippodromes : ou parie, dans tous les coins. La police pince de temps à autre quelbues bockmaekers : cela n'enipêvhe rien. Et le mal le plus grave ne si peut-être pas où il plaît a •vi mains de le découvrir. Il est dans l’initiative toujours écartée et toujours renouvelée vies législateurs qui voudraient qu'on ouvrit dans li - villes des agences de bureau mutuel, parce que les paris clandi-diiis ét happent à l'impôt. Ainsi létal prend visage rie tenancier de jeux et semble encourager entore une passion qui n est déjà que trop répandue. N’a-t-il pas Pair de dire : « Jouez, citoyens, jouez, le plus possible. Mais je tiens à ce que cela me rapporte, parce que j'ai besoin d'argent. » i n directeur de cercle, qui sait soigner la cagnotte et qui se sourie peu de moraliser les masses en les défendant contre leurs entraînements, 11e tient pas un autre langage....