Extrait du journal

M. Mac Iiohnkl est liés plitnislc*. Un m*. peut pas d’ailleurs h vive pas oplimi.de quand ou appartient à un parti que s'est donné mission de transformer le monde par la persuasion et, nu besoin, par la violente. Mais M. Mac Doua 1<1 n’est pas l'homme tle la violente. Il e»t surfons l’homme de la persuasion, parce qu’il croit à l'excellence. de ses idées cl à leur force d'expansion. Tout novateur qu’il est, il demeure par certains côtés tram il ion nu liste. Un en eut la preuve l’autre, jour à la Cour tic Cassation où il donnait lu première de ses conférences sur le Labour Part y. il commença, en ! vil et, par parler de la maladie du ! roi Ucorge V et de l’alti tueuse anxiété où elle a plongé le peuple anglais : « Comme roi, a jouta-t-il, il a notre respect et comme homme, il a noire sympathie. Tous les gouvernements de la terre pourraient, à juste titre, envier la place que le roi cierge occupe dans la pensée de huiles les classes de son peuple. » Sun peuple ! Pour ce mol-là, l'ancien premier ministre va être une fois de plus honni par les bolcheviks »•{. se verra traité de « petit bourgeois » gros comme le bras. Jl sera d’ailleurs à promeut critiqué pour quelques autres de ses déclarations : celle, par exemple, où il déclare que le parti socialisme anglais entend ibère pas vxelusixenieiit matérialiste et ne veut nullement supprimer l’individualisme : « Il faut, dit-il, orner, cultiver l’esprit. L u poète est ou^-i utile qu’un boulanger cuisant le pain trois lois par jour. » Sur ce point, d’ailleurs, ou doit remarquer que les bolcheviks eux-mêmes lie clissent pas les poètes de la cité. Mais ils les doniosliqiienl, el c’est là qu'éclalc la différence fondamentale cuire le socialisme lel que le conçoivent les Anglais et le socialisme tel que le pratiquant les Pusses. I.e socialisme anglais se (liUvrencie d’ailleurs de presque i tous les autres par la modération de, ses adhérents. Mais sue le fond même de la dot tri ne, raccord est complet. Le fond : c’cet que le socialisme délivre l’individu el lui permet de s’épanouir pleinement : « La puissance économique, déclare M. Mac Donald, menace la puissance politique, la liberté du citoyen el tle l'individu. L'élément humain dans la production n’est qu’un moyen commode au service de l'élément matériel. La machine dans l’industrie de- i vient pareille à l’un de ces géants ou monstres mythiques qui su nourrissaient d'êtres humains. Lorsque le mécanisme de la produeiiou chantre, le capital est sauvegardé, niais les êtres humains -ont sacrifiés. » Le raisonnement n'est pus sans réplique, et nous voyons bien par l'exemple de la li.is-ie où a vu lieu la première application du socialisme intégral, que le capital a été détruit sans benêt ire apparent pour les travailleurs qui n’ont pas cessé d'être saergotés. (le qui est doge jusqu’à maintenant démontré, c’est que lu suppression «le ce que M. Mac Donald définit la puissance éco- * comique n’a mène pu s forcément l'alfraiirliisscmenl tle l'individu. Kl c'est bh'ii en vain, à noire axis, que M. Mae Donald inxo<|iie ici l’altitude prise par lu cabinet travailliste dans la juslicou du chômage. « li n’a pas vous- | lu, dit-il, que des changements i économiques puissent créer un problème social de déplacement de. la vie industrielle el de chômage sans que le problème soie envisagé pur rapport, à la capacité el à la j responsabilité du corps social. » ! Vfsl-il pas trop facile de répond- I dre que les doux ornements qui ne j sont pas socialistes dans celle don- i foireuse question n'ont jamais j pensé ou agi autrement el que, ; dans tous les cas de crise écono- , inique, ils ont implicitement ru- j «‘oiiiiii la responsabilité du corps ; social en accordant des subventions aux chômeurs ? »...